Les hommes et les femmes, comment pourraient-ils s'entendre?

Chacun veut autre chose.

Les hommes veulent les femmes, les femmes veulent

les hommes.

Frigyes Karinthy Capilarie

Sans vouloir manquer de respect aux grands auteurs cités dans la pièce Toutes ces âneries sur les femmes, il faut se rendre à l'évidence: en parlant des femmes, les hommes ne produisent pas que des idées lumineuses. Enivrés par elles, comment pourraient-ils tracer une pensée droite?

Pour être plus grands, réduisons le mètre Stanislaw Jerzy Lec

Les citations sont exactes, mais réunissent parfois en un seul extrait plusieurs paragraphes, ou même plusieurs réflexions séparées du même auteur. Cela permet d'amplifier son idée dominante et de la rendre plus facile à déchiffrer, mais il y a un risque d'une certaine déformation de ses propos. Si elle s'est produite, elle était involontaire.

En tout état de cause, ces extraits ne sont pas une source appropriée pour polémiquer avec leurs auteurs. Pour ce faire, il faudrait relire leurs opinions en entier, les situer dans l'ensemble de l'oeuvre de chacun et dans leur contexte historique. On peut dire des âneries sur les femmes tout en formulant des idées intelligentes sur le reste. Pour les hommes, les femmes sont plus mystérieuses que le Grand architecte de l'univers. Et ils en parlent bien plus souvent...

Les citations étant rangés dans l'ordre chronologique, elles illustrent d'une manière saisissante la lenteur de l'évolution de la vision du monde,  souvent bien moins rapide que les changements technologiques, sociaux et politiques. Les préjugés sont tenaces.

Les Âneries montrent à quel point toute connaissance humaine peut être erronée. Ce n'est pas une raison pour se résigner et d'abandonner toute tentative de chercher ''la vérité''. Il ne faut juste pas trop oublier que tout est relatif . (1)

Conclusion?

Mais comment donc tous ces grands hommes - et ces grandes femmes ont-ils pu écrire des pensées aussi confuses, injustes, méprisantes ou simplement ridicules?

- Par tradition et conservatisme.

- Par séparation de la réalité. En vivant uniquement ou principalement dans l'univers des mots, on s'emmêle facilement la langue.

- Par volonté du pouvoir, de l'argent et autres privilèges. Par arrogance qui l'accompagne.

- Par complexe d'infériorité cherchant un contrepoint, la possibilité de se sentir supérieur ou, inversement, un moyen de se protéger par des flatteries de celui que l'on craint d'être plus fort.

- Par oubli ou déni de l'importance de la capacité de procréer qui, pourtant, est primordiale, pour les hommes comme pour les femmes et exerce sur nous une pression irrésistible, positive ou déformante.

- Par peur de l'autre car le choix du partenaire / de la partenaire, la constitution du couple, les relations sexuelles, la fécondation, la grossesse, l'accouchement, l'allaitement, la transmission de la connaissance du monde des parents aux enfants, tout est plein de mystères - et tout inconnu est angoissant.

- Par incompréhension de la ''dimension collective'' des êtres. Tous les humains sont à la fois individus et parcelles des ''êtres collectifs'' : couple amoureux, famille, tribu, nation, église, groupe professionnel, club, association, syndicat, parti politique et autres ensembles de plus en plus vastes, culture, civilisation, humanité.

Sans être permanente et indissoluble, l'identification de l'individu à ces ''êtres collectifs'' est inévitable et indispensable. Tout en ayant besoin d'affirmer son individualité, à la fois pour soi-même et pour les autres, aucun humain n'existe hors de tout lien, hérité du passé et présent, et personne ne peut survivre complètement séparé. Ce n'est pas pour rien qu'en parlant de son mari ou de son épouse, on les désigne comme sa moitié. A l'autre bout de l'échelle, sans l'identification de l'individu à des collectivités l'adhésion d'une génération à un chanteur, de toute une nation à son équipe sportive, de même que le patriotisme - qui peut aller jusqu'au sacrifice de soi - seraient inexplicables.

Les humains sont à la fois ''un'' et plusieurs'', la dualité humaine est réelle et indispensable dans ses deux composantes. Elle s'étend de plus en plus et depuis le XVIIIe siècle le humain deviennent l’humanité. La conscience de l'interdépendance universelle, planétaire des êtres, a été formulée en 1723 par les fondateurs de la franc-maçonnerie moderne....

Il en résulte que même si chaque humain est différent, il n'a pas de sens de considérer les autres comme des entités extérieures, faites d'une autre matière, et tout à fait absurde de les humilier puisqu'en le faisant nous nous humilions nous-mêmes.

L'évolution actuelle des relations hommes - femmes est passionnante et produit à son tour de nouvelles compréhensions de notre réalité. Comme à présent la science intervient et expérimente même dans le domaine de la pensée qui lui était fermé jusqu'à présent, le risque que les philosophes recommencent à fantasmer sur ce sujet en dehors de la réalité est moindre.  Allons-nous ''rire moins, comprendre plus!'' comme l'exigeait  l'excellent clown allemand F.J.Bogner?

Féminisme? Pour ceux qui doutent de son utilité.

https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/201216/feminisme-pour-ceux-qui-doutent-de-son-utilite

Le patriarcat est-il la cause de toutes les misères des femmes ?

https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/300418/le-patriarcat-est-il-la-cause-de-toutes-les-miseres-des-femmes

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Merci.

Peter Bu

(1)

Qu'est que les Juifs ont apporté à l'humanité?

Moïse la Loi,

Jésus la foi,

Maïmonide la science,

Marx la conscience,

Freud le sousconscient

et Einstein a dit: ''Tout est relatif''.

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